Se guérir, c’est entrer dans un état d’hypnose : la pensée révolutionnaire de François Roustang

Introduction

Et si se guérir ne signifiait pas analyser son problème, mais simplement cesser d’y être enfermé ?
C’est le point de départ d’une idée radicale, portée par l’un des grands penseurs de l’hypnose contemporaine : François Roustang.

Ancien jésuite, psychanalyste puis hypnothérapeute, il a profondément bouleversé notre manière de concevoir la thérapie.
Pour lui, la guérison ne naît pas de la compréhension intellectuelle, mais d’un basculement de l’être : un retour à la vie, à la sensation, au mouvement.

👉 Sa formule emblématique – “Se guérir, c’est entrer dans un état d’hypnose” – résume toute sa vision :
l’hypnose n’est pas une technique, mais une attitude intérieure, un art d’être pleinement présent.

L’hypnose comme état naturel

Pour Roustang, l’hypnose n’est pas un état “artificiel” induit par un thérapeute.
C’est un état ordinaire, que nous connaissons tous sans le nommer :

  • lorsque nous sommes absorbés par une musique,
  • captivés par un paysage,
  • perdus dans nos pensées ou émus par un souvenir.

Ce sont des moments où la conscience se relâche, où nous cessons de vouloir tout contrôler.
Le mental lâche prise, et quelque chose de plus vaste prend le relais : l’attention diffuse, l’ouverture à ce qui est.

“L’hypnose, écrivait-il, n’est pas un sommeil. C’est un éveil différent.”

Dans cet état, le corps, les émotions et l’imagination travaillent ensemble.
Le raisonnement se met en pause, laissant la place à l’expérience immédiate du vivant.

C’est pourquoi Roustang refusait de réduire l’hypnose à une série de techniques d’induction.
Ce n’est pas un outil que l’on applique, mais une manière d’être — un art du lien, du silence et de la présence.

👉 En séance, l’hypnothérapeute ne cherche donc pas à “faire quelque chose au patient”, mais à l’aider à retrouver cet état naturel, où le changement peut se produire sans effort conscient.

Sortir de la plainte

François Roustang critiquait la tendance moderne à s’enfermer dans la plainte.
Il voyait dans cette posture un cercle vicieux : plus on analyse son problème, plus on le solidifie.

La plainte, expliquait-il, “fige le mouvement de la vie”.
Elle nous maintient dans la rumination, l’attente d’une solution extérieure, ou la répétition du passé.

“Tant que nous parlons du problème, nous restons dans le problème.”

L’hypnose, au contraire, invite à un décalage immédiat.
Elle ne cherche pas à comprendre pourquoi nous souffrons, mais à vivre autrement malgré la souffrance.

Quand la personne entre en état hypnotique, le problème cesse d’occuper tout l’espace.
L’attention se déplace vers le corps, vers la respiration, vers le présent.
Et dans ce simple déplacement, un apaisement apparaît.

Ce changement d’orientation est déjà une guérison.
La douleur psychique perd son emprise parce que le sujet retrouve le mouvement de la vie, celui qui avait été interrompu.

👉 Se libérer, dans la perspective de Roustang, c’est cesser de s’identifier à la blessure et redevenir disponible à ce qui vient.

“Il suffit d’un geste”

Dans son dernier livre, Il suffit d’un geste, François Roustang résume toute sa philosophie en une image :
la guérison n’est pas un long travail, mais un geste subtil, un déplacement minime mais décisif.

Ce geste n’est pas forcément visible.
C’est un tournant intérieur, comme un changement d’angle, une respiration plus ample, une réorientation de la conscience.

Il ne s’agit pas de “vouloir aller mieux” — ce serait encore une tension — mais de cesser de lutter, de permettre au corps et à l’esprit de retrouver leur juste place.

“L’essentiel est de laisser venir. Ce n’est pas l’action volontaire qui guérit, c’est la disponibilité.”

L’hypnose, dans cette optique, n’est pas une mise en scène spectaculaire :
c’est une invitation à se rendre disponible au mouvement qui veut naître.

Cette vision réconcilie la thérapie avec la vie elle-même :
le changement ne vient pas d’une cause extérieure, mais de l’intérieur, du vivant qui cherche à se rétablir.

👉 Dans le cabinet, cela peut se traduire par un simple soupir, un relâchement, une larme, un sourire.
“Il suffit d’un geste” – pas parce que tout est magique, mais parce que le corps sait déjà comment aller mieux.

Une approche pragmatique et libératrice

Roustang se méfiait des grands discours et des explications intellectuelles.
Pour lui, la guérison n’est pas dans le savoir, mais dans le vécu.

Le thérapeute n’est pas là pour expliquer ou interpréter, mais pour provoquer un déplacement d’expérience.
Ce déplacement peut sembler minime, mais il change tout : le monde intérieur s’ouvre à nouveau, le problème perd son poids.

Dans une séance inspirée de cette approche, il ne s’agit donc pas de parler sans fin du passé, mais de créer les conditions d’un basculement sensoriel.

  • Le ton de la voix, le rythme de la respiration, le silence entre deux phrases deviennent les véritables outils de transformation.
  • Le thérapeute invite la personne à “être là”, à ressentir plutôt que réfléchir.
  • C’est par cette expérience directe que l’inconscient réorganise spontanément son équilibre.

👉 La simplicité est au cœur de la méthode.
Pas de formules compliquées, pas de mystère : seulement un espace de confiance où la personne se laisse redevenir vivante.

L’hypnose comme art de vivre

Au-delà de la thérapie, Roustang voyait dans l’hypnose un art de vivre.
Un état où l’on cesse de vouloir maîtriser, pour s’accorder au mouvement du monde.

C’est une manière d’habiter le présent :

  • sans forcer,
  • sans fuir,
  • en accueillant ce qui est là.

Dans cet espace, les émotions perdent leur emprise, la pensée cesse de tourner en boucle, et la vie redevient fluide.

“L’hypnose n’est pas un moyen de changer la réalité, mais de changer notre manière d’y être.”

Cette attitude, appliquée au quotidien, transforme la manière de respirer, de marcher, d’écouter.
Elle fait de chaque instant un terrain d’exploration.

Et c’est bien cela, pour Roustang, se guérir :
retrouver la liberté d’être présent, de sentir, de participer au flux de la vie sans se contracter.

L’héritage vivant de François Roustang

Aujourd’hui encore, la pensée de François Roustang inspire une génération entière d’hypnothérapeutes.
Elle a ouvert la voie à une hypnose plus libre, plus poétique, plus incarnée.

Dans mon cabinet JW Hypnose à Paris 15, cette approche guide ma pratique au quotidien :

  • Je n’impose pas un protocole, je crée un espace de confiance et d’écoute.
  • Je n’essaie pas de “guérir” mes patients, je les aide à se reconnecter à leur mouvement intérieur.
  • J’invite chacun à redevenir acteur de sa transformation, sans effort, sans lutte.

Les résultats sont souvent étonnants :
un apaisement durable, un regain d’énergie, et surtout une reconnexion à la simplicité du vivant.

👉 L’hypnose, telle que l’entendait Roustang, n’est pas une discipline, c’est une renaissance à soi.

Conclusion

François Roustang a profondément transformé notre compréhension de la guérison.
Il nous rappelle que se guérir, c’est avant tout retrouver l’état naturel d’ouverture et de disponibilité à la vie.

L’hypnose n’est donc pas une technique mystérieuse, mais une manière d’être présent au monde, libérée des contraintes du mental et des analyses infinies.

Se guérir, ce n’est pas comprendre. C’est sentir à nouveau.

👉 Dans mon cabinet JW Hypnose à Paris 15 (75015), cette philosophie inspire chaque séance :
aider mes patients à retrouver ce mouvement intérieur, à quitter la plainte pour revenir au vivant.

 

📍 JW Hypnose – 23 rue Jean Daudin, 75015 Paris
☎️ 07 68 74 68 41

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